Patrimoine

Valliguières, vallée des eaux

La Grand Font, le canal, les jardins

La commune a toujours été alimentée en eau par une source appelée la « Grand Font », dont l’ancienne station de captage est visible sur le site et irrigue toujours les jardins individuels par des canaux construits avec des pierres de la voie romaine.

L’eau sort au pied d’un roc dont le nom est « Roc Folassière » et s’achemine par un réseau souterrain vers le village et par un canal libre, vers les jardins. Un des plus grands charmes de ce village, ce sont ces petits jardins enclos de murs de pierres sèches, legs de nos ancêtres qui en tiraient le plus clair de leur subsistance.

Le réseau d’eau alimentant le village date du XIIème s. Il fut sans doute l’œuvre des religieux. Dans la montée du Château, on trouve un réservoir avec un abreuvoir qui servait de station de captage de la source et daterait du XIXème s mais la source a été captée dès le XIIème siècle.

Le Lavoir

Le lavoir a changé trois fois de place.

Au XVIIIème siècle, il était au pied du « Moulinet’, petite place à côté de la boulangerie. Jusqu’en 1908, sur l’actuelle place du village, le long de ce mur où les vieux venaient autrefois se chauffer au soleil en regardant passer les automobiles.

Lorsqu’on déplaça le lavoir, pour des raisons d’hygiène, les « fièvres » étant nombreuses à cette époque, on dut mettre sous l’emplacement réservé, au sud du village, des drains puissants car là était un pré où l’eau sortait à la première pluie. Il fut reconstruit à la sortie du village où il se trouve actuellement. Et plus tard transformé en salle des associations.

La fontaine

Construite en 1821, elle servait à alimenter les habitants en eau et à abreuver les chevaux. Bel exemple de l’architecture du génie civil du XIXème siècle lié à l’alimentation en eau.

En 1820, les tuyaux en poterie qui servaient à canaliser l’eau depuis la Grand Font furent remplacer par des tuyaux en fonte et par la suite, la fontaine fut installée.

Ce monument est, depuis sa construction un lieu privilégié de la vie du village, son rôle social était renforcé par la présence du lavoir à proximité.

La colonne est surmontée d’une vasque où l’eau s’écoule au-dessus de pierres sculptées représentant des roseaux ornés de grenouilles, pour évoquer la place primordiale de l’eau dans ce village.

Les buttes-roues qui entourent la fontaine ont été installées pour protéger celle-ci des charrettes qui faisaient halte.

Le château

Le Château et la Tour sont cités en 1295 dans l’histoire de Valliguières. Cette enceinte fortifiée date du Moyen Age. Après la peste de 1361, la révolte des Turquins de 1381, la fin de la guerre entre la France et l’Angleterre laisse sur le territoire des troupes de routiers désœuvrés et très attirés par les richesses de la cour pontificale d’Avignon.

C’est en pleine guerre de cent ans que la communauté valliguiéroise installée sur la colline s’entoure de murailles percées de portes protégées par des fossés. Ce sont les Consuls et le Conseil de la Communauté les maîtres d’oeuvre.

La date de construction des remparts est donnée par un accord passé en 1392 entre Noble François de Laudun, co-seigneur de Valliguières et les Consuls concernant l’appuyage des « barris » ou muraille de la communauté de la Tour que les Consuls lui ont reconnue comme seigneur haut -justicier de Valliguières. La tour est donc antérieure aux remparts. Elle est signalée en 1156 lorsque le roi Louis VI le Gros fait don de la « Villa » de Valliguières à l’évèque d’uzès.

En 1875, la Commune achète au propriétaire de l’époque la Tour et la tourelle adjointe sur trompe, la voute et la porte du passage adjacent. En 1904 la municipalité donne à la Tour son allure actuelle et y installe son horloge et son campanile.

La Tour actuelle a été restaurée au XVII ème s.

En 1875, la Commune achète au propriétaire de l’époque la Tour et la tourelle adjointe sur trompe, la voute et la porte du passage adjacent. En 1904 la municipalité donne à la Tour son allure actuelle et y installe son horloge et son campanile.

L’horloge fut commandée dans une fabrique spéciale « d’horloges monumentales », à Morbier dans le Jura.

Le mécanisme de l’horloge du campanile

L’église

En 1844, Valliguières décide de construire une nouvelle église sur le site de la précédente. La population souhaite une église plus grande et à l’abri de l’humidité. Eglise néogothique de conception éclectique. Le chantier est mené par l’architecte Bègue avec une façade élancée dominée par un clocher. L’ornementation intérieure n’a pas pu se faire aussitôt. Autels et chairs à prêcher était prioritaires. La petite vierge de bois doré et le buste de St Julien, patron de l’Eglise, venaient certainement de l’ancienne église.

Entre 1898 et 1902, le peintre Joseph Beaufort réalise le programme de décors intérieurs. Vers 1889 les Vitraux sont mis en place, réalisés par Frédéric Martin, verrier d’Avignon. En 2007, l’église est inscrite aux Monuments Historiques.

La chapelle de Saint Pierre

Elle apparaît dans l’histoire de Valliguières au XVème s (1452) mais elle est probablement plus ancienne. Elle aurait été construite sous le règne de Charlemagne comme bon nombre de chapelles, lors de la défaite des Arabes.

En  effet,  une  grande  bataille  a  opposé  Charles

Martel et ses Francs aux Arabes en 736 autour de Rochefort et Pujaut. Plusieurs tombes franques et musulmanes ont été retrouvées dans les vignes de Valliguières.

Suite à une épidémie de peste en 1640, elle est devenue l’objet d’un triple pèlerinage annuel qui a perduré jusque dans les années 1960.

L’accès à la chapelle se fait par un chemin de croix datant du XIXème s qui a été restauré en 2011. On retrouve également des vestiges d’un oppidum romain sur le plateau de la chapelle de St Pierre.

Croix du chemin de croix qui mène à la chapelle

La mairie

La Mairie est construite en 1839.

Le Maire occupait la partie ouest qui possède la façade monumentale de style Napoléonien qui donne sur le jardin abritant le monument aux morts.

Sur la façade nord, se trouvent les deux entrées Filles et Garçons des écoles.

Le monument aux morts

Érigé en 1919.

A l’origine le monument aux morts commémorait seulement la Guerre de 14-18. Une plaque commémorant la guerre d’Algérie a été ajoutée.

En 2022, trois noms sont rajoutés et de nouvelles plaques sont inaugurées le 11 novembre.

La Garrigue et l’étang

L’ETANG

C’est une oasis au milieu de la garrigue et des vignes,  un lieu privilégié pour de nombreuses espèces végétales et animales dont le triton crêté (espèce protégée), et d’autres amphibiens. L’Etang est classé Natura 2000, et fait l’objet de mesures de protection environnementales. Le niveau d’eau de la ‘mare’ varie selon les saisons et la pluviométrie et l’on constate, malheureusement, un déficit de plus en plus important, qui met en danger l’écosystème du site.

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